La
belle époque va connaître une effervescence en France au niveau
musical. Dès les années 1900, l'opérette va être le genre à la mode,
mais le développement des cafés concerts et des music-halls, à Paris et
dans
les grandes villes de région, va aussi permettre celui de la
chanson populaire.
:: L'OPERETTE ET
L'OPERA COMIQUE.
A la suite d'Offenbach qui ouvre la voie à la fin du XIXème siècle,
d'autres vont populariser l'opérette dans les premières années du
nouveau siècle. Reynaldo Hahn est de ceux là. Il fréquente dès le début
du siècle les salons parisiens, rencontre Verlaine, Edmond de Goncourt,
devient l'amant de Marcel Proust. D'abord compositeur de sonates et de
mélodies, il va aussi être à l'affiche de l'Opéra Comique avec
« La
Carmélite » dès 1902. Sa popularité est grandissante à l'aube
des années 10.
Mais c'est surtout du coté des chanteurs d'air d'opérettes qu'on trouve
le plus d'homosexuels. La plupart des chanteurs de l'époque
introduisent des airs d'opérette dans leur répertoire comme Dranem.
Si l'Opéra Comique a vu défiler de nombreux ténors homosexuels, il a vu
aussi quelques femmes dont la préférence allait aux femmes. Georgette
Leblanc, cantatrice, mais aussi actrice et femme de lettres a fait sa
première apparition sur scène en 1893. Avec le nouveau siècle, elle est
une étoile montante.
:: LA CHANSON ET LE
MUSIC HALL.
La grande vedette masculine de la chanson de ce début de siècle
s'appelle Félix
Mayol. Sa silhouette efféminée apporte à ses chansons une touche
insolite et comique. Il débute à l'Alcazar de Marseille. Chaque année
qui passe apporte son lot de grands succès, comme « Viens
Poupoule » en 1902. En 1909, il ouvre son propre music-hall à
Paris, « Le Concert Mayol ». Il va lancer de nombreux
artistes comme Maurice Chevalier mais aussi Georgel. Georgel fait sa
première scène en 1903 en imitant Félix Mayol, il ne sait pas encore
qu'il aura bientôt rendez-vous avec le succès.
En 1900, le chanteur comique Dranem connaît son premier succès à
l'Eldorado. En 1904, "Les P'tits pois" est la chanson qui va le faire
connaître auprès du public parisien. 10 ans après sa première scène à
l'Eldorado, il est toujours la tête d'affiche de ce célèbre music-hall
parisien.
Toujours au music-hall, la Reine de Montmartre, "la Goulue" a quitté
l'affiche
du Moulin Rouge en 1895. Yvette Guilbert qui se produit également
encore sur de nombreuses scènes parisiennes, va espacer ses spectacles
en raison de problèmes de santé. C'est en 1909 que le Moulin-Rouge
retrouve une vedette dont la réputation va franchir les frontières :
Mistinguett, première grande icône gay de ce début de siècle, va
enflammer Paris et la France. Toujours entourée de jolis garçons un peu
efféminés, elle ne cachera jamais sa sympathie pour les homosexuels qui
lui rendent bien car ils viennent de la France entière pour l'applaudir
à ses spectacles.
:: LA MUSIQUE
CLASSIQUE.
Le grand compositeur français du début du siècle s'appelle Maurice
Ravel. Homme très discret sur sa vie privée, il a grandi dans le
quartier artistique de Montmartre. Entre 1900 et 1918, sa notoriété
explose et dépasse les frontières. Il va sortir la musique classique
des carcans dans lesquels elle est encore enfermée au 19ème siècle et
s'ouvrir aux influences espagnoles, orientales puis, après la guerre,
américaines. Autres compositeur de ce début de siècle, Erik Satie
n'aura, lui, pas la reconnaissance de ses contemporains. C'est en étant
pianiste au Chat Noir, le célèbre cabaret de Montmartre, que Satie va
pouvoir gagner sa vie. Il fréquente la communauté des artistes
homosexuels de Montmartre, peintres, écrivains, musiciens qui vont
faire la notoriété de ce quartier à la mode dans les années 1900.
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La
belle époque va connaître une effervescence en France au niveau
musical. Dès les années 1900, l'opérette va être le genre à la mode,
mais le développement des cafés concerts et des music-halls, à Paris et
dans
les grandes villes de région, va aussi permettre celui de la
chanson populaire.
