4 juillet 1981 :
L'association "Fréquence Gaie" est déclarée à la Préfecture de Paris.
10 septembre
1981 : Naissance
de Fréquence Gaie
sur 90 Mhz à Paris.
14 novembre 1981 :
Fréquence Gaie émet en stéréo et augmente sa puissance à 100 w
16 juillet 1982 :
La station n'est pas retenue dans les attributions de fréquences.
22
juillet 1982 :
3000 auditeurs défendent leur station dans la rue.
Fréquence Gaie obtient à l'arrachée son autorisation d'émettre.
Janvier
83 :
Elle obtient une fréquence à condition de la partager avec d'autres
radios.
22
janvier 1983 :
6000 auditeurs descendent dans la rue pour l'obtention d'une fréquence
unique.
18
août 1983 :
FG obtient la fréquence 97,2 Mhz à partager avec la radio Ark-en-Ciel
FM.
janvier 1987 :
Le Journal Gai Pied rachète Fréquence Gaie et crée la SARL 97,2.
mai 1987 :
La station est relancée sous le nom de "Futur Génération".
24 juillet 1987 :
La CNCL ne donne pas d'autorisation d'émettre à Futur Génération.
31 juillet 1987 :
Futur Génération est obligée de partager à nouveau sa fréquence avec
d'autres radios.
Février 1990 :
La sarl 97,2 est mise en liquidation judiciaire.
L'association Fréquence Gay reprend l'exploitation de la station.
1992 : Nouvelle autorisation d'émettre et nouvelle
fréquence : 98,2
1994 : FG s'installe rue de Rivoli.
4 septembre 1997 :
Renouvellement de la fréquence par le CSA jusqu'en 2002
Janvier 1998 :
FG adopte son format musical "musiques électroniques", et cesse d'être
une radio communautaire.
1978 - 1981
: la genèse de
Fréquence Gaie : Radio Mauve, Radio Fil Rose. C'est à l'occasion du
Festival du film homosexuel de janvier 1978 que
quelques pionniers vont lancer à Paris une radio clandestine et pirate
exclusivement homosexuelle. L'émission pirate est intitulée
"Radio Mauve". Le 25 février 1978, elle devient "Radio Fil Rose" et en
mars 1978, à l'occasion des législatives, elle diffuse une émission,
tout aussi pirate, en direct d'une conférence de presse des candidats
homosexuels qui se présentent aux législatives. L'initiative est due à
Pascal Navarro et le militant Guy Hocquenghem prête son appartement
pour abriter le studio et l'émetteur. Mais derrière eux, il y a aussi
un homme qui reste dans l'anonymat, c'est Patrick Oger. L'antenne est
située sur le toit
de la maison située sur la butte Montmartre. Radio Fil Rose va ensuite
diffuser des émissions régulières chaque soir à 20h sauf le dimanche.
Le studio émigrera dans la chambre de Pascal Navarro près de la place
des Vosges dans le Marais. La longueur d'ondes va varier en fonction du
brouillage qui sera mis en place par TDF. On pourra entendre Radio Fil
Rose sur 95 ou 105 Mhz. La clandestinité et le brouillage auront raison
de la bonne volonté des animateurs qui cesseront leurs émissions durant
l'été 1978. L'émetteur sera repris par une autre radio parisienne,
Radio Onz'Débrouille et l'idée conservée par Patrick Oger qui va lancer
Fréquence Gaie en
septembre 1981 après la libération des ondes et où l'on retrouvera
aussi Guy Hocquenghem.
1981 : Lancement de Fréquence
Gaie.
4
juillet 1981 : Patrick Oger et deux amis déposent les statuts de
l'association "Fréquence Gaie". Patrick Oger en est le Président.
Il souhaite toujours garder
l'anonymat, et on l'appelle "Monsieur O."
N'ayant pas réussi à rassembler des fonds de la part des acteurs du
militantisme gay dont le CUARH ou le journal Gai Pied, et pouvant
difficilement faire participer les commerçants et entreprises gay en
raison de l'interdiction de la publicité sur les radios libres,
Patrick Oger va financer avec ses propres fonds l'achat de l'émetteur
italien
et l'installation du studio sous la forme d'un prêt à
l'association.
10
septembre 1981 : Fréquence
Gaie diffuse sa première émission sur le 90 Mhz à Paris, depuis un
studio sur les hauteurs de Belleville, situé au 146 rue de Belleville.
Ce local non commercial est en fait un appartement appartenant au GAN,
la compagnie d'assurances, et loué à Patrick Oger. Dans un premier
temps, l'émission est constituée d'une
bande de 12 mn qui présente la station. Mais très vite, les trois amis
sont rejoints par une douzaine de bénévoles qui vont constituer la
première équipe de Fréquence Gaie et animer l'antenne. Comme la plupart
des radios libres de l'époque,
les interventions des animateurs ne sont pas toujours empreintes d'un
grand professionnalisme.
Les
émissions sont encore un joyeux fourre tout où chacun vient y
raconter sa vie ou exprimer sa vision de l'homosexualité à travers des
émissions thématiques. La programmation musicale est très
hétéro…clite : cela va de la musique classique au jazz en
passant
par le rock ou la variété française. Les icônes gaies, comme Dalida,
Amanda Lear, La Callas ou David Bowie sont très présentes à l’antenne.
Mais déjà quelques personnalités fortes commencent à émerger à
l'antenne, comme Pablo Rouy avec son émission "le téléphone intime" ou
les petites annonces de Michel Coquet.
Le 2
octobre 1981, Fréquence Gaie organise son premier grand gala de
soutien au Bataclan. C'est un succès. La station peut vivre quelque
temps sans faire appel à la publicité. La
libre parole est de rigueur avec parfois ses débordements et ses excès
de langage. En quelques semaines l'équipe devient pléthorique et
Fréquence Gaie est confrontée à sa première crise dès novembre.
Certains animateurs comme Pablo Rouy ou Anne-Marie Fauret contestent le
fait que la station soit dirigée autocratiquement par un seul homme et
souhaitent une gestion plus démocratique. Patrick Oger sentant que la
station lui échappe et qu'il ne peut plus
contrôler les prises de paroles, décide d'intervenir énergiquement. Le
22 novembre au soir, à la suite d'une assemblée générale houleuse, il
décide d'interdire l'entrée du studio, qui est aussi son
appartement, à certains animateurs. Il va être obligé d'appeler la
police pour dégager les perturbateurs qui voulaient forcer la porte du
studio.
Fréquence Gaie
restera muette quelques jours et va reprendre ses émissions. Une
nouvelle assemblée générale, le 23 décembre, va élire un nouveau
bureau. Patrick Oger sera écarté de la Présidence et deviendra
Vice-Président. Le nouveau Président, un homme consensuel, Luc-Olivier
Bezu, est nommé.
Présidents de Fréquence Gaie :
- 21/07/81 au 23/12/81 : Patrick Oger
- 23/12/81 : Luc-Olivier Bezu
Adresse du studio :
146 rue de Belleville - Paris 19ème.
1981.
L'émission des petites annonces de FG avec Michel Coquet au micro.
Premier visuel utilisé par la station.
1982 :
Menace de fermeture.
Début
1982, Fréquence Gaie fait parler d’elle à travers l’émission
« double face » durant laquelle les auditeurs passent
leurs
petites annonces de rencontre en direct et sont invités à se décrire et
à parler de leurs préférences sexuelles. Un reporter de Fréquence Gaie
est parfois envoyé au domicile de l'auditeur pour vérifier si la
description correspond bien à la réalité, même jusque dans certaines
mensurations intimes. L'émission est animée par Guy Hocquenghem,
Jean-Luc Hennig et Michel Cocquet qui sera lui, présent dans de
nombreuses émissions de la station.
Les informations sont assurées par Jean-Paul Barthes, Hervé Catalan,
Charles Destrées, Jacky Fougeray, Agnès Guillou, Michèle Jullien,
Francis Kootz, Edouard Léal, Bernard Ledu, Joël Taky et Alex Taylor,
jeune anglais
fraichement débarqué en France. Patrice Meyer anime "le Magazine de la
Santé". Pablo Rouy devient une des voix les plus populaires de la
station, Patrick Rognant y fait aussi ses débuts, il sera un des rares
à traverser les époques au micro de Fréquence Gaie à Radio FG. Il y
anime depuis 1981 une émission de rock gothique et se convertira à la
fin des années 80 à la musique électronique.
La station connaît
un
succès rapide. Deux sondages la positionnent en cinquième
place des radios libres parisiennes. L'enquête de Claude Fitoussi la
crédite de 40 000 auditeurs qui l'ont écouté au moins une fois dans la
semaine. L'auditoire est constitué à 50 % d'homos et 50 % d'hétéros. Le
succès est aussi médiatique. Elle est considérée comme la première et
la seule radio homo dans le monde qui émet 24h sur 24, aussi pas un
journal français ne lui aura pas consacré au moins un article et on
parle même de Fréquence Gaie à l'autre bout du monde.
L'association compte alors 140 membres, les
auditeurs peuvent aider à son financement grâce à une carte d'auditeur
vendue 50 F.
Malheureusement, les conflits internes se poursuivent. Une nouvelle
Présidente est nommée à la tête de l'Association : Geneviève Pastre,
écrivain et militante homosexuelle succède à Luc-Olivier Bézu.Le
16
juillet 1982, c'est de l'extérieur que vient la menace : la
station
n'est pas retenue dans l'attribution des nouvelles fréquences
parisiennes publiée par la commission Holleaux, chargée de distribuer
les fréquences dans la capitale. Le 22 juillet 1982, elle met 3000
auditeurs dans la rue
pour l'obtention d'une fréquence. 15000 télégrammes sont envoyés au
Ministère de la Communication. Dès le lendemain, la station reçoit son
autorisation d'émettre. Seul problème, elle est obligée de partager sa
fréquence avec d'autres radios, Radio-Radio, Métropole FM, Carol FM et
Ark-en-Ciel FM, ce qui n'est pas envisageable. Heureusement, la
plupart
des radios proposées ont déjà cessé de vivre et finalement le
regroupement ne se fera qu'avec Radio Ark-en-Ciel, une station sur
l'actualité du spectacle. Les deux stations se rencontrent
et Fréquence Gaie accepte de partager sa fréquence avec
Radio Ark-en-Ciel qui occupera 20 heures par semaine (sur 148) et
émettra à partir de son propre studio. Une autre radio, très proche de
Fréquence Gaie, "Pink Radio", vient
se rajouter au regroupement pour lui donner plus de consistance. Pink
radio diffusait aussi quelques émissions gay plus ou moins
confidentielles d'un quartier de Paris. La fin
82 est plutôt encourageante pour la station mais Fréquence Gaie est
obligée de déménager. Le GAN, propriétaire de l'appartement qui héberge
le studio s'aperçoit qu'il est détourné de sa fonction d'habitation et
il ordonne l'évacuation des lieux. Un autre studio est trouvéau 33-34
rue Ronsard dans le 18ème, un ancien local commercial en
rez-de-chaussée avec un sous-sol. Puis la
station va occuper un local situé au 33ème étage d'une tour de
Beaugrennelle, 15-17 rue de Flers, juste en face de la maison de la
Radio. C'est la chanteuse Dalida, icône gay, qui va inaugurer ce
nouveau studio spacieux et lumineux, mais aussi coûteux. Pour les fêtes
de fin d'année,
Fréquence Gaie s'offre également des émissions en public dans un studio
bulle au quartier de l'horloge près de Beaubourg, entre les Halles et
le Marais, les nouveaux quartiers gay de Paris.
Président-e-s de Fréquence Gaie :
- 23/12/81 au 21/06/82 : Luc-Olivier Bezu
- 21/06/82 : Geneviève Pastre
Adresses du studio :
- 33-34 rue Ronsard - Paris 18ème
- 15-17 rue de Flers - Paris 15ème
22 janvier
1983 : 6000 manifestants dans les rues de Paris pour soutenir Fréquence
Gaie.
On reconnait sur cette photo : Geneviève Pastre et Michel Coquet (au
milieu), Pablo Rouy et Didier Varrod (à droite de G. Pastre)
début
1982. Le studio de FG.
1982 -
Dalida inaugure le nouveau studio de la station.
décembre 1982 : l'équipe de direction de Fréquence
Gaie autour de Geneviève Pastre
Décembre 1982 : Le nouveau studio
de Fréquence Gaie
GRILLE DE PROGRAMME AVRIL 1982
EN SEMAINE
06 h
Tonus Vitaminé
Fréquence
matin info + musique
Présenté par Francis Kootz, Luc-Olivier Bézu, Hervé Bataclan, Joël Taky
et Jean-Louis.
09 h
Radio Service
Ligne ouverte pour régler les problèmes des
auditeurs.
10 h
Paris-Paris
Disques
à la demande
11 h
Arcane (lundi)
Parapsychologie et paranormal.
Présenté par Jean Constantinidis.
Lait Grenadine (mardi, mercredi,
jeudi)
Dossier d'actualité
Présenté par Didier Varrod.
La vie en Rose (vendredi)
Emission présentée par Noëlle, Agnès et
Laurence qui invitent des femmes aux métiers pas ordinaires.
14 h
Sparte (lundi)
Sport,
échos des vestiaires, interviews, invités, infos sportives...
Emission présentée par Gérard-Christian.
Un étranger à Paris (mardi)
Planète des hommes (mercredi)
Un questionneur (Jean) et un
narrateur (Manuel) sur l'histoire de la planète, la science, la
biologie, l'histoire de l'homme...
Cabaret (jeudi)
90 FM à... (vendredi)
Les militants ont la parole
15 h
Classique (sauf mercredi)
Musique classique présentée par Philippe
Jemmapes.
Années 60 (mercredi jusqu'à 17 h)
Tubes des années 60 présentés par Philippe.
16 h
Mixage (lundi)
Les coulisses du disque.
Présenté par François.
Plexiglas (mardi)
Critiques (jeudi)
Mise en pièces
17 h
Balcon (lundi)
Reportages sur les gens du spectacle et
l'actualité du théâtre.
Emission présentée par Philippe.
Que sont devenus nos flirts
(mardi)
L'émission qui remonte le temps en chansons,
pour découvrir des disques inédits et originaux et des artistes oubliés.
Présenté par Gérard Fueri
Parade Nouveautés (mercredi)
Les entrées du Hit-Parade
Eclats d'étoiles (jeudi)
Raphael San Trema présente des disques
interprétés par des vedettes du cinéma.
Theater (vendredi)
Cythère
18 h
Gai Parade
Le Hit-Parade de Fréquence Gaie présenté par
Yann.
19 h
Rock'n Folles (sauf vendredi)
Kevin des années folles
Roue Libre (vendredi)
Pour les motards rocks cuirs
Présenté par Jean-Michel et Pascal.
20 h
Double Face (lundi, jeudi)
Petites annonces téléphonées
Présenté par Guy Hocquenghem, Jean-Luc Hennig et Michel Cocquet.
Carton Pâte (mardi)
Ciné Art
Voyage en grande lesbianie
(mercredi)
Emission
lesbienne présentée par Geneviève Pastre, avec Catherine Blin et
Christine Caurette. Expression lesbienne à travers les arts, la
littérature, la musique, etc...
Capote Française (vendredi)
Rock français présenté par Marc Rousselet et
Alexandrine.
21 h
Compote
Emission queen
22 h
Action ! (lundi)
Emission animée par Misti (Michel Bigot)
Pêche à la ligne (mardi, mercredi et jeudi)
Ligne ouverte pour les hommes le mardi et
jeudi, pour les femmes le mercredi.
Présenté par Pablo Rouy.
Sunset Boulevard (vendredi)
Emission disco, funk, new wave présentée par
Patrick Gardes, Thierry Marié et Patrick Fournier.
24 h
Night and Gay (lundi, mardi,
jeudi)
Programme musical de Patrick Robert.
50 % variétés françaises, 50 % hits internationaux.
Garantie Synthétique (vendredi)
Musique synthétique et électronique.
La première émission sur ce genre musical en France... avec quelques
années d'avance.
Présentée par Pierre et Patrick.
02 h
Arc-en-Ciel (lundi et mardi)
Dérives Nocturnes (mercredi,
jeudi)
Avec Marco et Dan
Tapis Rouge (vendredi)
04 h
Petite Musique de Nuit (mardi,
jeudi)
Avec Big Michel
Splash (mercredi, vendredi,
samedi jusqu'à 6h)
Cassettes des auditeurs qui
proposent des projets d'émissions.
LE SAMEDI
06 h
Matins câlins
Musique varié
08 h
90 FM à...
Militantisme : La parole aux associations.
09 h
Radio Service
Ligne ouverte pour règler les problèmes des
auditeurs.
10 h
Allo la Madame elle est pas là
Emission de collages radiophoniques présentée
par Agnès, Françoise et Florence.
11 h
Chômage
Chronique emploi présentée par Michel Coquet.
12 h
Photo-technique
Pour les amateurs de photo, des conseils de
Jean Lemée
13 h
Les Gais Rient
Humour
14 h
Poésie
Présenté par Jean-Jacques Chalamet et Eric
Mossaz.
15 h
Santé
Avec l'association des
médecins gais.
Présentation Patrice Meyer.
16 h
Tam-tam
Musique folk présentée par Lydia et Mickael.
17 h
Les souffleurs de rêve
Tour d'horizon de l'actualité du théâtre
présenté par Katia, Alicia, Jean-Paul, Jean, Antoine, Spirou et Jacques
Benoît.
19 h
Music-hall
Les coulisses du spectacle, les vedettes du
Music-hall interviewées dans leur loge par Michel Michel.
20 h
Brigade rock
Rock
21 h
L'évasion du jour
Emission
touristique qui propose à des gay de partager leur voiture pour le
week-end ou les vacances, d'échanger les bonnes adresses.
Ave Joël.
22 h
Direct Express
Gay US
02 h
Voodoo
Musique New Wave présentée par Patrick
Rognant.
LE DIMANCHE
06 h
Matineux du dimanche
Musique variée et chansons françaises.
Présentation Michel Coquet
08 h
Dimanche en partage
09 h
Le Jardin de tante Floriane
Beauté et santé par les plantes
11 h
Le Temps de Trénet
Chansons françaises présentées par
Luc-Olivier Bézu.
12 h
Cinémac et Télémec
L'actualité ciné et TV de Bertrand Mosca.
14 h
Régression Sixties
Golds et rareté rock et pop anglo-saxonnes
des années 60.
Présenté par Eddy.
15 h
Du spectacle et des mots
16 h
90 FM à ...
Militantisme
17 h
Gai Parade
Hit-Parade de Fréquence Gaie
présenté par Yann (Yann Schein - futur responsable de la Gay Pride de
Montpellier)
19 h
Faute de frappe
Magazine littéraire animé par Lucie Mare,
Sylvain Guyot, Guy Puglierin, Hugo Marsan.
21 h
Météores
BD Homo
Présenté par Christine, Jean-Marie et Kermit.
22 h
A la Recherche du Chant Perdu
Emission sur l'opéra présentée par Gérard,
Claude et Pascal
24h
Minuit Rêve
Poèmes en musique
Présenté par Boris, Camille et Marie-Luce.
02 h
Anti-Climax
Jazz
Emission présentée par Alexandrine.
1983 :
Fréquence Gaie est à son zénith.
En
janvier 83, la Haute Autorité de la Communication, ne suivant pas les
recommandations de la commission Holleaux, demande à Fréquence
Gaie de partager sa fréquence non seulement avec Radio Ark-en-Ciel mais
aussi avec Radio Libertaire, la radio des anarchistes, et Radio
Verte, la radio des écologistes. Le 22 janvier 83, Fréquence Gaie
mobilise une nouvelle fois 6000 auditeurs dans la rue pour protester
contre ce regroupement imposé. Geneviève Pastre va obtenir le soutien
moral de toutes les associations gay, l'AMG, le CIEL, le CLARH, le
CUARH, FFMC, le RHIF, Partages et le journal Gai Pied. Elle va
faire le siège du ministère de la Communication, rencontrer le ministre
Fillioud, la Présidente de la Haute Autorité, Michèle Cotta. Une fois
de plus, la détermination de l'équipe et l'impressionnante
mobilisation des auditeurs aura gain de cause. La station ne partagera
sa fréquence qu'avec Ark-en-Ciel.
Début 83, un sondage de l'IFOP classe Fréquence Gaie 4ème radio
libre
parisienne derrière NRJ, Tour Eiffel et RFM. En novembre 83 un nouveau
sondage effectué cette fois par l'agence Quotas et l'association "Media
des Autres" confirme cette bonne place pour Fréquence Gaie qui arrive
en
4ème position pour la notoriété et en 5ème position pour les "auditeurs
réguliers". On y apprend aussi qu'elle est écoutée à 50 % par les
hommes et donc à 50 % par les femmes et que son auditoire a entre 15 et
35 ans. Les auditeurs expriment aussi leur préférence pour les
émissions de musique classique ou d'opéra au détriment de la new
wave qui commence à se développer à l'antenne,
notamment à travers les émissions de Patrick Rognant. La station est à
son
zénith au niveau de la popularité. Elle
organise de nombreuses soirées au Palace, au Limelight Boys qui lui
permettent de se financer. Elle s'ouvre aussi discrètement à la
publicité comme la plupart des radios libres. Radio Ark-en-Ciel
s'intègre harmonieusement dans la grille en occupant le créneau
16h-17h. La station hébergera aussi un certain temps les animateurs de
Carbone 14, la très controversée et sexuelle radio parisienne qui n'a
pas obtenu de fréquence d'émission. Ils animeront une tranche horaire
nocturne jusqu'au 22 août 1983. De nouvelles émissions font leur
apparition, comme
"Camping-gaz" de Pablo Rouy, "Passage clouté", l'émission chébran de
Didier Varrod, "Apocalypse No" de Marco Lemaire... Bernard Le Du
devient Directeur de l'information de la station, Jean-Luc Berthier
reste directeur des programmes et Geneviève Pastre, Présidente.
En mai, la Haute Autorité confirme officiellement son autorisation
d'émettre mais la station devra basculer sur le 92,7 Mhz, ce qu'elle
fera durant l'été.
Présidente de Fréquence Gaie :
- Geneviève Pastre
Adresses
du studio :
- 15-17 rue de Flers - Paris 15ème
Emission féminine
Michel Coquet, émission
"Spécial Chômeurs"
Eddy, émission "Régression
Sixties"
1984 : Dissensions internes.
Les
dissensions internes
reprennent à Fréquence Gaie. Geneviève Pastre, la Présidente,
démissionne de son poste et une nouvelle équipe s'installe aux manettes
de la station lors d'une AG le 8 janvier 1984. Dès lors, la station va
être au centre de conflits d'intérêts divers. Les conflits opposent un
Conseil
d'Administration à un Conseil de Production dont les rôles respectifs
ne sont pas définis clairement par les stratuts et qui revendiquent
chacun la direction de Fréquence Gaie. A
l'approche des législatives, ce sont aussi les conflits politiques qui
vont déchirer la station. Fréquence Gaie s'était toujours refusée à
être la porte parole d'un parti politique. Mais elle accordait du temps
d'antenne à l'expression des associations homosexuelles et la plupart
d'entre elles étaient de gauche, socialistes ou d'extrême gauche.
L'extrême gauche va tenter de noyauter la station en multipliant les
émissions. Quelques animateurs, plutôt à droite, ou mandatés par les
partis de droite, vont essayer d'enrayer cette évolution et de prendre
le pouvoir à la station. Il vont y parvenir provisoirement mais
durant l'année 84, vont se
succéder putschs, règlements de comptes, coups bas. 5 Présidents
officiellement déclarés vont se succéder à la tête de la station, mais
d'autres vont aussi la diriger sans aucune légitimité. Le 4 mai
84,
certains animateurs de droite, auto-proclamés dirigeants de la
radio, vont
même confisquer tout le matériel d'émission pour remonter la station
ailleurs. Ce n'est qu'au prix d'affrontements physiques que la matériel
va être récupéré après 24 h de silence imposé. L'affaire
va ensuite se transporter devant le Tribunal lequel, n'arrivant pas à
trancher sur la légitimité d'une direction, va être obligé de nommer,
le 15 mai 84, un administrateur provisoire pour que les émissions
puissent se poursuivre. Évidemment cette ambiance nauséabonde se
ressent à l'antenne où certaines émissions disparaissent sans préavis
au grès des règlements de comptes, des jalousies, des luttes politiques
entre droite et gauche.... Cela n'empêchera pas Fréquence Gaie de
fêter son troisième anniversaire le 15 septembre au Centre Pompidou. Le
programme de la station va également évoluer en 1984, beaucoup
d'émissions thématiques sont abandonnées et l'antenne est de plus en
plus musicale. Les émissions pour les lesbiennes ont presque totalement
disparu de l'antenne. Malheureusement ce choix de programme et les
diverses
dissensions vont se traduire par un effondrement de l'audience. La
station n'est même plus répertoriée dans les enquêtes d'audience.
L'administrateur provisoire nommé par le Tribunal va faire le ménage et
écarter 37 animateurs de l'antenne. En
novembre Manuel Lherbet est nommé directeur de la station. Il s'entoure
de figures de la première heure comme Didier Varrod, Jean-Michel
Maillet, Gérard Christian et se donne comme objectif de sortir
Fréquence Gaie de l'ornière avec une nouvelle grille pour 1985, et un
retour aux émissions militantes. La station suspend les directs à
partir
du 16 décembre 1984 pour ne diffuser que des bandes enregistrées en
attendant la mise en place de la nouvelle grille en janvier.
Durant cette année 84, au grès des conflits, elle va être également
contrainte de changer plusieurs fois de studios. Après le putsch du 4
mai 84, la station installe son studio provisoirement dans la
petite chambre de bonne qui abritait l'émetteur, rue Lamarck, puis dans
le même bâtiment, juste en dessous, dans un appartement mis à
disposition par Norbert Terry.
Président-e-s de Fréquence Gaie :
- 21/06/82 au 10/01/84 : Geneviève Pastre
- 10/01/84 au 12/03/84 : Sancho de Coulhac Mazérieux
- 12/04/84 au 06/05/84 : Julien Blanchet (pseudonyme d'un haut
fonctionnaire de droite)
- 09/05/84 au 10 /07/84 : Johan Stress
- 10/07/84 : Christian Cerniak
Adresses
du studio :
-
15-17 rue de Flers - Paris 15ème
-
rue Lamarck, Paris 18ème.
Raphaël San Trema, émission
"poussières d'Etoiles"
6
mai 1984 : Michel Coquet, Danièle Cottereau, Johan 001, Johan Stress,
Sylvain Briant reprennent possession du studio après une tentative de
putsch.
Publicité pour une soirée
destinée au financement de la station
1985 : Tentative de relance de la station.
Le
15 janvier 1985, Fréquence Gaie inaugure sa nouvelle grille de
programme. Manuel Lherbet en est le nouveau Président. On le dit proche
du parti socialiste. Elle déménage une fois de plus ses studios
qui, après être
passés quelque temps rue Lamarck, vont rejoindre la rue Rocroy
dans le 10ème. Elle se dote aussi d'un nouvel émetteur plus performant.
Pour
financer l'ensemble elle choisit de s'ouvrir définitivement et
clairement à la publicité ce qui permettra aussi, à terme, de payer les
animateurs, toujours bénévoles. Elle fait appel à une régie extérieure
pour s'assurer les recettes publicitaires. Un accord avec le journal
Gai
Pied lui permet désormais de bénéficier de pages de promotion dans le
premier média gay français qui avait un peu boudé la station lors de
ses crises de 1984.
La nouvelle grille de programme est plus lisible, le patchwork
d'émissions thématiques d'une heure est remplacé par une grille
horizontale qui propose chaque jour les mêmes rendez-vous aux mêmes
heures. Si le nom de la station est toujours officiellement "Fréquence
Gaie", la station évite d'utiliser ce nom dans sa communication en
raison de l'image désastreuses qu'il a généré en 1984. On privilégie le
numéro de la fréquence, 97,2.
Fini aussi la liberté de programmation de leurs propres disques par les
animateurs, désormais une play-list d'une centaine de titres,
renouvelée chaque semaine, s'impose en dehors de quelques émissions
musicales thématiques.
Malheureusement tous ces efforts ne parviendront pas à remonter
l'audience. Si la station s'en sort financièrement, elle a été dépassée
par les nombreuses radios musicales qui se sont constituées en réseau.
Présidents
de Fréquence Gaie :
- 15/01/85 : Manuel Lherbet
Adresses du studio :
- rue Lamarck - Paris 18ème
- rue Rocroy - Paris 10ème
GRILLE DE PROGRAMME JANVIER 1984
EN SEMAINE
06 h 00
Sonnez les matins
Musique et actualités
Présentée par Hervé Catalan et Laurent Lutin.
09 h 00
Radio Service
Petites annonces pratiques
Présentée par Spirou et Nathalie.
12 h 30
Fréquence à la Une
Le magazine d'infos de midi
Présentée par Edwar Léal
13 h 30
Parole d'homme
Présentée par Yves Riesel.
14 h 00
Paroles et musiques
Musique de variétés.
16 h 00
Eclats d'Etoiles
Présentée par Raphaël San Tréma.
Que sont devenus nos flirts
Présentée par Gérard Fueri.
17 h 30
Ark-en-Ciel
L'émission de la radio associées à Fréquence
Gaie.
18 h 30
Cocktail
Emission "camp"
Présentée par Pablo Rouy.
20 h 00
Soirs de Paris
Le magazine culturel de Fréquence Gaie.
Présentée par Charles Bonnal
22 h 00
Rock et New Wave
24 h 00
Les émissions de la nuit
Les hommes préfèrent les ondes
Animée par Virginie du Piano Zinc
Nova Scotia
Avec Mistigris et Johan Stress
Cité de la nuit
Les invités du Show-bizz avec Grégoire Collard
Show-Time
La comédie musicale par Jurgen (responsable
du Piano Zinc)
1985 : Le nouveau studio de
Fréquence Gaie
1986 : Arrêt provisoire de Fréquence Gaie.
En 1986, l'audience ne décollant pas, Fréquence Gaie va tenter de
diversifier son activité. Tout naturellement, c'est vers la télématique
qu'elle se tourne. Le minitel rose est devenu en l'espace de quelques
années une source de profits non négligeable et le profit que
tire le journal Gai Pied de son service télématique est
exemplaire. Fréquence Gaie va donc lancer la messagerie "FG" sur le 36
15 91 77 - FG. Les ressources procurées vont lui permettre de traverser
les périodes difficiles.
Malheureusement les raisons de ce manque de succès de l'antenne sont
multiples : La plupart des émissions homos ont disparu des ondes des
radios libres après le souffle de liberté de l'après 81, les auditeurs
ont commencé à se lasser. Le Sida a provoqué un véritable traumatisme
dans la communauté gay et l'esprit n'est plus à la fête, entrainant la
fermeture de nombreux commerces gay, la baisse des recettes
publicitaires des médias : à part Gai Pied, il ne reste pratiquement
plus de presse gay. Autres raisons, toujours extérieures : les radios
se sont professionnalisées et ont constitué de puissants réseaux,
marginalisant de plus en plus les radios associatives locales.
Fréquence Gaie avait pris le tournant commercial trop tardivement et a
été distancée par de nombreuses radios parisiennes. Enfin, le bénévolat
connait aussi un essoufflement. Les meilleurs animateurs se sont
dirigés vers les radios professionnelles où ils sont payés.
Le 31 août 1986, à bout de souffle et dans les ennuis financiers,
Fréquence Gaie décide
d'arrêter ses émissions. A partir du 30 septembre 86, dans l'attente
d'une reprise par un groupe
financier ou d'un réseau, et pour ne pas perdre sa fréquence, elle
diffuse une bande sonore en boucle.
Fin 86, seul le service télématique reste actif et la station est sur
le point de sombrer totalement.
Président de Fréquence Gaie :
- Manuel Lherbet
Adresse du studio :
- rue Rocroy - Paris 10ème
1987 : FG signifie Futur Génération.
En
janvier 1987, une solution est trouvée par Manuel Lherbet, le Président
de l'association "Fréquence Gaie". La radio ne sera pas vendue aux
réseaux. Une Sarl dénommée "97,2" a été constituée. L'association prend
45 % du capital de cette Sarl, LFM, la régie de Gai Pied prend
également 45 % du capital, les 10 % restants sont répartis entre
différentes entreprises commerciales. LFM cautionnant les frais de
fonctionnement à hauteur de 2 millions de francs, le journal Gai Pied
et son directeur Gérard Vappereau deviennent donc, indirectement, les
nouveaux patrons de Fréquence Gaie.
L'association est néanmoins conservée car c'est elle qui est détentrice
de l'autorisation d'émettre et le renouvellement des autorisations sur
Paris est proche.
Gai Pied nomme une nouvelle Directrice des programmes, Marie-Odile
Delacour, journaliste venant de la presse écrite mais qui est aussi
passé sur différentes antennes comme Cité Future ou France Culture.
Le nouveau format des programmes de la station est décidé. Elle sera
une radio de sensibilité gaie mais ouverte aux autres minorités et va
continuer à couvrir la vie culturelle parisienne. La couleur musicale
de la station va être composée de 1/4 de musique classique, 1/4
d'anglo-saxon, 1/4 de jazz et un 1/4 de musiques du monde. La nouvelle
direction décide aussi de professionnaliser l'antenne. Il n'y aura plus
de bénévoles, mais une petite équipe resserrée de salariés et des
pigistes extérieurs. Les journalistes de Gai Pied interviendront à
l'antenne pour les sessions d'information. Les studios vont être
transférés dans les locaux du journal Gai Pied, rue Sedaine.
Le 16 février 1987 à 19h30, la bande musicale qui tournait en boucle
depuis plus de quatre mois, laisse la place à une nouvelle émission
animée par une voix des débuts de la station, Jean-Luc Hennig. La
nouvelle émission s'appelle "37°2 le soir", et dans le style de la
célèbre émission "Double Face" des débuts de Fréquence Gaie, elle donne
la parole aux fantasmes des auditeurs en interaction avec le serveur
minitel de la station. Mais cette émission s'arrête à 20h30. Elle est
destinée à roder l'antenne (qui ne s'annonce plus "Fréquence Gaie" mais
simplement 97,2), mais surtout à ne pas prendre le risque de voir son
dossier rejeté par la CNCL (successeur de la Haute Autorité) qui s'apprête à redistribuer
les
fréquences parisiennes. Progressivement, des journaux d'information
vont aussi apparaitre dans le programme musical.
En mai 87 , la station est relancée sous le nom de "Futur Génération",
de nouvelles émissions sont injectées progressivement dans la grille
des programmes, comme l'émission "Tam-tam", chaque matin de 8h à 10h.
Le 24 juillet 1987, la CNCL dont on attendait avec impatience le
renouvellement de l'autorisation, donne son verdict : Futur Génération
n'est plus autorisée et devra cesser ses émissions le 30 août 87. C'est
à
nouveau la mobilisation de la communauté homosexuelle, mais nous sommes
au milieu des années Sida et on ne met plus 6000 auditeurs dans la rue
comme en 1983. Des pétitions sont lancées, un rendez-vous est demandé à
la CNCL. Le 31 juillet, la CNCL revient sur sa décision mais demande à
Future Génération de partager sa fréquence avec une autre radio. FG se
rapproche alors d'un projet nommé AAIM (Arts, Actualités,
Informations, Médias) un projet radiophonique lancé par d'anciens d'ici
et Maintenant et dont le dossier a aussi été refusé. Le 7 août un
protocole d'accord est signé pour une fusion des deux entités. Il est
soumis à la CNCL qui va l'accepter. Futur Génération pourra
poursuivre sa diffusion au delà du 30 août sur une nouvelle fréquence,
le 94,4 Mhz. Le nom de "Future Génération" est conservé même durant la
diffusion des émissions de l'AAIM.
Malheureusement, une fois de plus, le succès n'est pas au rendez-vous.
Le couplage publicitaire avec le journal Gai-Pied semble profiter au
journal mais la radio continue à avoir des difficultés financières. La
sarl "97,2" doit procéder à des licenciements car elle ne peut plus
assurer le salaire des animateurs. Sa directrice, Marie-Odile Delacour,
fait partie des licenciés. Futur Génération est contrainte de revenir
au bénévolat pour pouvoir poursuivre ses émissions. Franck Arnal prend
la direction des programmes. Le journal Gai Pied coupe son financement
et cesse de promouvoir la station sur ses pages.
Président de l'association Fréquence Gaie :
- Manuel Lherbet
Adresse du studio :
- 45 rue Sedaine - Paris 11ème
L. Povert et JL Hennig
Pablo Rouy
Johann dans le nouveau studio
de la rue Sedaine
La nouvelle équipe de Futur
Génération : Kevin, Marie-Odile Delacour, Jean-Jacques, Bruno,
Christine et Rachida.
LUNDI
08h00 - 10h00
Tam-Tam
Pierre Josse et Véronique Chatel
18h00 - 19h00
Musiques afro
Marie-Pierre Brunet
19h00 - 20h00
Rue Soufflot
Frédéric Arnoux
21h00 - 22h30
37°2 le soir
Lionel Povert et Fanch
MARDI
08h00 - 10h00
Tam-Tam
Norman Darden
18h00 - 19h00
Saints and Sinners
Marie-Pierre Brunet
19h00 - 20h00
Symboliquement moi
Gérard Fitoussi
21h00 - 22h30
37°2 le soir
Jeanne et Alex Taylor
MERCREDI
08h00 - 10h00
Tam-Tam
Pierre Josse et Véronique Chatel
18h00 - 19h00
Musique dans la rue
Quyanh
19h00 - 20h00
Curriculum
Frédéric Arnoux
21h00 - 22h30
37°2 le soir
Lionel Povert et Fanch
LUNDI
08h00 - 10h00
Tam-Tam
Pierre Josse et Véronique Chatel
18h00 - 19h00
Palmiers en pot
Cyril Lefebvre
19h00 - 20h00
A votre santé
Roland Surzur
21h00 - 22h30
37°2 le soir
Lionel Povert et Fanch
VENDREDI
08h00 - 10h00
Tam-Tam
Pierre Josse et Véronique Chatel
18h00 - 19h00
Politique au quotidien
Jean-François Bernard
19h00 - 20h00
Télémateurs
Jean-Claude Vernier
21h00 - 22h30
Ca c'est du
boulot
Eric da Costa
21h00 - 22h30
37°2 le soir
Jeanne et Alex Taylor
SAMEDI
10h00 - 12h00
Paris-Banlieue
Yasmina Salhi et Nicole Cimadoré
12h00 - 13h00
Rat d'Art
Fille de Kratz
16h00 - 17h00
Les enfants de la bulle
Gilles Perez
17h00 - 18h30
Mélodies
contagieuses
Maurice de Galvert
DIMANCHE
11h00 -12h00
Baroud
Jules Alain Partouche et Sylvie Manneveau
15h00 - 17h00
Halleluyah Klaxon
René Brunel
Callassothérapie
Bernard Chartrain, Bertrand Giovani, Hervé
Catalan
17h00 - 18h00
Griffures
Jean-Louis Toplexil
19h00 - 20h30
Votre vie est un roman
Hugo Marsan et Stéphane Leroy
19h00 - 20h30
Cool½uvre
Denise Guebert
1988 - 1990 : Futur Génération de nouveau
crise.
Durant
les années 88, 89, 90 Futur Génération va continuer à s'enfoncer dans
la récession. Pour pouvoir survivre financièrement, la station accepte
de louer du temps d'antenne à d'autres structures. La radio italienne
de Paris, Transitalia, ayant perdu son autorisation d'émettre, va
demander à être hébergée par FG. Un protocole d'accord est signé,
approuvé par le CSA (qui a succédé à la CNCL) et Transitalia pourra
émettre durant quelques heures par jour sur le 94,4 Mhz. Cela ne va pas
contribuer à une bonne identification de la station et dérouter quelque
peu les auditeurs homos qui se retrouvent dans le folklore italien ou
les auditeurs italiens qui tombent sur les petites annonces trash de la
soirée. Néanmoins, quelques nouvelles émissions vont
s'installer comme "Chocs" une émission de Jean-François Bernard, un
magazine sur les homosexualités, ou "les nuits du rock", la nuit du
vendredi au samedi. Autre émission, un peu sulfureuse, "Lune de Fiel"
est animée par David Girard et Zaza Dior. "Lune
de Fiel" est une émission ligne ouverte avec les auditeurs qui peuvent
parler librement de leurs fantasmes en direct.
A cette époque, David Girard est à la tête d'un empire de la nuit à
Paris, bars, discothèques, restaurants, saunas, mais aussi presse gay,
serveurs télématiques... Il a probablement des visées sur FG, car pour
pouvoir y diffuser son émission, il paie son temps d'antenne très cher
et représente un des principaux revenus de la station. Evidemment, son
émission est aussi prétexte à faire la promotion de ses nombreuses
activités. David Girard sera emporté par le Sida en 1990 et avec lui
disparaît un sauveur potentiel de FG. Car cotés finances, la situation
continue de se dégrader. Gai Pied, toujours propriétaire de la station,
ne la soutient plus ni financièrement ni rédactionnellement. En 1988,
Transitalia gagne un peu de terrain sur l'antenne et son responsable
devient directeur des programmes de la station, avec l'accord de Gai
Pied. C'est à nouveau l'émergence de conflits internes entre une
logique financière et des bénévoles qui ne comptent pas leur temps et
qui voient la station leur échapper peu à peu et perdre son identité
homosexuelle. Aux conflits de fond sur les programmes vont s'ajouter
des ennuis financiers, des accusations diverses de détournements de
fonds lors des soirées, des rivalités de personnes. Début 90, Gai Pied
décide de vendre la station à un commerçant de la nuit parisienne, mais
l'affaire ne se fera pas. Une nouvelle association va se créer pour
reprendre la gestion de la station, l'AAFG (l'Association des
Animateurs de Fréquence Gaie), mais là aussi, sans succès. Les directs
laissent place, une fois de plus, à la diffusion d'une bande musicale
en boucle. En
février 1990, la sarl "97,2", gestionnaire de Futur Génération, est
mise en liquidation judiciaire. La fréquence risque d'être retirée par
le CSA à l'association "Fréquence Gaie" si elle ne reprend pas
rapidement des émissions conformes à son cahier des charges. Le CSA
demande à son Président, Pablo Rouy, de lui présenter un plan de
relance. C'est à cette époque que de nouveaux associés de l'association
"Fréquence Gaie" vont sortir de l'ombre. Parmi eux, le Trésorier Henri
Maurel, va se montrer particulièrement actif pour reconstruire la
station. Il va monter un dossier cohérent et le faire accepter par le
CSA. Le 23 novembre 1990, Henri Maurel est élu nouveau Président de
l'association "Fréquence Gaie". Henri Maurel était déjà connu dans le
monde associatif gay de la capitale en étant l'ancien Président de GPL
(Les Gay pour les Libertés, association proche du parti socialiste)
et chargé de mission auprès de Laurent Fabius. Il va s'entourer
d'autres membres de GPL pour relancer la station sous l'égide de
l'association historique qui va abandonner définitivement le nom de
"Futur Génération".
Président de l'association :
- Pablo Rouy
- A partir du 23 novembre 1990 : Henri Maurel
Adresse du studio :
- 45 rue Sedaine.
1990 - 1992 : Renaissance progressive de
Radio FG
1990
1991
1994
1997
En
novembre 1990, Henri Maurel est le nouveau Président de l'association
"Fréquence Gaie". Il reprend immédiatement et progressivement les
émissions en direct avec une équipe renouvelée composée de quatre
jeunes "contrat emplois solidarité", quelques pigistes extérieurs et
une vingtaine de bénévoles, dont quelques anciens de la station comme
Pablo Rouy ou Patrick Rognant. Le studio quitte les locaux de la rue
Sedaine pour une nouvelle adresse rue Rebeval dans le 19ème. Un nouvel
émetteur, plus puissant est mis en service. Le 1er décembre 90, la
station qui se nomme à nouveau "Fréquence Gaie", participe activement à
la journée mondiale contre le Sida et le 20 décembre à la Nuit de la
Solidarité. Elle organise plusieurs soirées festives à la discothèque
"La Luna" pour générer des recettes rapides.
Sur le plan des programme, la station reste communautaire comme son
cahier des charges l'exige. Mais une couleur musicale va dominer à
l'antenne sous l'impulsion de Patrick Rognant. Désormais FG diffuse une
majorité de dance music : funk, world-music, rap, disco, house et
musique électronique. Mais la station conserve quelques émissions
musicales thématiques sur le rock, le punk, et la musique classique
(émission "Honni soit qui mal y chante" de M. de Galvert.) Plusieurs
magazines culturels sont proposés : "Tout et n'importe quoi", "Tout
Zazimuth" de Christian Huleu. L'actualité des spectacles et des sortie
est traitée par les émissions "Massages Internes" et "Encore du
Champagne". Une émission est consacrée à la lutte contre le Sida, le
magazine "Sidamour". Enfin les petites annonces gay qui ont toujours
fait la réputation de la station, sont traitées à travers l'émission
"la Soif du Mâle" de 22h à 24h.
Progressivement, par petites touches, la station va se construire une
nouvelle image et gagner peu à peu de nouveaux auditeurs. A l'automne
91, elle prend le nom de "FG la Fréquence Gaie", mais l'évènement le
plus important c'est le renouvellement de son autorisation d'émettre en
1992. Pour la première fois, la station n'est plus obligée de se marier
à une autre radio et de partager sa fréquence. Le CSA lui accorde la
fréquence 98,2 pour une durée de 5 ans. Cette visibilité sur l'avenir
va permettre de relancer FG de manière plus active. FG, La
Fréquence Gaie, continue donc à proposer des émissions à destination
des homosexuels mais le reste de l'antenne s'oriente progressivement
vers une programmation musicale de plus en plus ciblée vers la house et
la techno. Elle fait désormais appel à des nombreux DJ's pour animer
son antenne en direct : Didier Saint Clair, Olivier de Castor, DJ Jef
K, DJ Sex Toy, DJ Rork... Le budget annuel de la station passe à 700
000 F et la pub représente alors 20 % de son budget.
La
station va également diversifier son activité en lançant un label de
musiques électronique qui va éditer des compilations techno. Elle
participe également à diverses grandes manifestations comme Global
Techno, Rave Up, la Gay Pride de Paris.
Les studios de FG s’installent rue de Rivoli en 1994. En 97, son
autorisation est renouvelée, toujours en catégorie A (radios
associatives), elle adhère
au GIE les Indépendants, en 98 elle lance son site internet et
participe au lancement de la Techno Parade.
Mais en janvier 98, après
accord du CSA, les émissions communautaires sont abandonnées, 100 % de
l’antenne est maintenant consacré aux musiques électroniques.
La page
est tournée. FG ne signifie plus Fréquence Gaie, et si chacun essaie de
traduire le sigle selon ses préférences, on parle de « Filles et
Garçons », « Fréquence Groove » ou « Foie
Gras », FG ne signifie plus rien d’autre que FG. La radio de la
communauté homosexuelle parisienne aura vécu 17 ans. Désormais, FG est
une station musicale comme une autre, mais la sensibilité de la station
restera toujours ouverte aux gays et FG continuera toujours à
s'engager dans la lutte contre le sida ou dans les grandes
manifestations gay parisiennes comme la gay pride.
Le 16 février 2011, Henri Maurel, devenu Président d'honneur de FG,
décède d'une méningite à l'âge de 58 ans. C'est Antoine Baduel qui a
désormais en main le destin de la station.
Président de FG :
- Henri Maurel
- Antoine Baduel
Adresse du studio :
- 45 rue Rebeval - Paris 19ème.
- rue de Rivoli - Paris 1er
1998 - 2010 : la radio associative devient
un réseau thématique. En 1999, Antoine Baduel
le nouveau Directeur Général de FG impose un format générationnel de
city radio : musiques électroniques, infos urbaines et plans
capitaux.
Henri Maurel, toujours le Président de la station, demande
officiellement son passage de la catégorie A (radios associatives ou
communautaires) à la catégorie D (réseaux thématiques). Ce n’est que le
18 avril 2001 qu’il obtient son nouveau statut. En 2001, FG est
officiellement
une station commerciale exploitée par la nouvelle société SAS FG
Concept. Elle concourt à l’attribution de
fréquences en province.
En mars 2003, Reims (94,6) et Epernay (90,3) sont les deux premières
villes de région à obtenir une fréquence pour FG malgré une campagne
haineuse et homophobe lancée par une radio religieuse locale qui visait
ces fréquences. Poitiers va suivre sur le 103 Mhz. Elle émettra ensuite
à Amiens (96,3) et Aix-en-Provence (93,4).
L’audience
de la station
n’a cessé de progresser depuis son nouveau statut. En Ile-de-France,
elle est la première radio indépendante en part d’audience. En région,
elle poursuit son développement et sera bientôt audible à Rennes sur le
91,2. FG DJ Radio peut aussi être audible dans le monde entier grâce à
sa diffusion en direct sur le web. Mais elle ne s’est pas contentée de
diffuser son programme FM ou des podcast sur le web, elle a, en
quelques années multiplié les stations thématiques.
En 2004, on
peut entendre sur le web : Underground FG (100 % électro), FG Chic
(house soulfull et RN’B), Vintage FG (Dance Music des années 70 à
aujourd’hui) et, pour les auditeurs américains, canadiens ou
antillais : FG DJ Radio + 6h : Le programme national diffusé
avec 6
heures de décalage pour s’ajuster à l’heure locale du continent
américain. Underground, Vintage ou Chic sont diffusées sans publicité
24 h sur 24.
Le
principe est le même pour la syndication de radios étrangères : FG
DJ
radio est diffusée librement et gratuitement par près d’une dizaine de
radios à travers le monde, en Espagne, en Italie, en Tunisie, aux
Antilles, en Ukraine ou au Liban. Chaque station est libre de choisir
la session qui l’intéresse. FG est homologuée par le ministère des
affaires étrangères et aidée par les ambassades locales pour le choix
de la station partenaire. Ainsi la « french touch » peut
s’imposer sur
tous les continents et FG se rendre incontournable.
Enfin FG a aussi
diversifié son activité avec FG Recordings, son label qui a déjà vendu
quelques centaines de milliers de compilations depuis juin 2001. Après
les fameux « Dance Floor FG », voici maintenant les
« Underground FG »
et les « Vintage FG »…
En 2007, FG organise pour la première fois les "Burn FG DJ Awards" à
Bobino (Paris), cérémonie qui récompense les meilleurs DJ français. La
seconde édition des "FG Awards" se déroule au Grimaldi Forum (Monaco)
le 11 novembre 2010.
En l'espace de 10 ans, FG a obtenu 13 nouvelles fréquences en Province
plus une fréquence en Belgique et une à Monaco et elle est surtout
devenue un acteur incontournable de la scène électro française.
- Revue Gai Pied
- Revue Samouraï
- Revue GI
- Revue Illico
- FG Zine
- Journal Libération
- Archives privées de Marc
- Plaquettes de programme de Fréquence Gaies
- Témoignage de Misti. (ancien animateur de Fréquence Gaie)
- Témoignage et photo de J.F.S. (ancien technicien et chroniqueur de
Fréquence Gaie)
- Témoignage de Patrick R. (ancien standardiste de Fréquence Gaie)
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