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LES CRUISING BARS
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11 rue Saint-Anne (1er)
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8 rue des Anglais (5e)
- Le Manhattan

8 rue des Anglais (5e)
- Le  Daytona

58 rue Notre Dame de Lorette (9e)
- Le Keller's

14 rue Keller

:: LES CRUISING BARS

Avec l'ouverture du "Bronx", rue Sainte Anne en 1973, la France va connaître l'ouverture de nombreux cruising bars comme il en existe déjà aux Etats-Unis et en particulier à New-York ou à San-Francisco. Ces bars "officialisent" une pratique déjà ancienne, notamment dans les saunas ou les cinés pornos, qui consiste à concrétiser les rencontres qu'on y fait, sur place, dans une pièce sombre, appelée "black room" ou "back-room". Mais les cruising bars, appelé encore à l'époque "bars cuirs", proposent aussi une ambiance à laquelle les homos français n'étaient pas encore habitués dans les années 70. Le décor est souvent minimaliste, évoquant un chantier, un garage, une usine. On y diffuse généralement des vidéos gay pornos et il existe un dress code, plus ou moins suivi des clients mais que s'impose le personnel : Moustache, barbe de quelques jours, cuir, auxquels se rajouteront au fil des années piercing, tatouage etc... Les premiers établissements qui ouvrent à Paris au début des années 70 seront encore sommaires. Les suivants proposeront des installations au service des fantasmes masculins : glory-holes, sling, labyrinthes... Presqu'en même temps que le Bronx,  "le Pick-up" ouvre à deux pas de Saint Germain. Le bar propose aussi un espace cruising, mais la formule n'est pas encore au point et le nom pas suffisamment évocateur. Le Pick-Up se transforme en "Manhattan" en 1976. Le Manhattan propose une backroom mais dans une ambiance encore différente. S'inspirant du Mineshaft de New-York, l'établissement fait se côtoyer le bar, la backroom mais aussi une piste de danse au sous-sol. La conjugaison de ces trois éléments dans un même lieu est une nouveauté pour Paris. Le Manhattan va connaître un tel succès que la police va être intriguée par l'établissement, considérant qu'il s'agit d'un bordel à garçons déguisé. Encore peu familiarisée avec des pratiques homosexuelles vieilles comme le monde, mais pour la première fois proposées dans un bar ayant pignon sur rue, la police va y faire une impressionnante descente, les clients vont être arrêtés et conduits au poste. Le Manhattan va être obligé de fermer ses portes durant un an. 
Ce qui n'empêchera pas d'autres bars d'ouvrir. Peu à peu, la police va comprendre que les rencontres n'y sont pas tarifées, mais librement consenties entre clients majeurs. Reste juste le soucis d'exhibitionnisme ou de débauche dans un lieu public. Elle considèrera probablement qu'il vaut mieux canaliser ce phénomène dans des lieux clos et contrôlables qu'en pleine nature comme c'était le cas dans les wc publics. La multiplication des backrooms va effectivement être inversement proportionnelle à celle des tasses extérieures. Leur acceptation progressive par les forces de l'ordre va être considérée par les homosexuels comme une victoire dans l'acceptation d'un droit supplémentaire : celui de vivre sa sexualité dans sa différence. En effet, si la pratique était déjà tolérée depuis longtemps dans les saunas et les cinémas pornos, c'était de manière hypocrite, sous couvert d'une activité "écran de fumée" ou plus précisément de vapeur. La nouveauté est que ces bars revendiquent leur fonction en toute transparence et leur acceptation par les pouvoirs publics, à ce titre, est une étape importante dans la reconnaissance officielle de certaines pratiques homosexuelles.  "Le Daytona", rue Notre Dame-de-Lorette dans le 9ème, va ouvrir en 1977 et profiter de la fermeture administrative du Manhattan pour attirer cette clientèle en mal de sensations fortes. Le quartier de la Bastille va aussi accueillir son premier bar cuir, "Le Keller's". Les garçons vont s'entasser dans sa première petite backroom.
Les années 80 vont voir ces lieux exploser à Paris. Ils vont aussi entrainer de nouveaux comportements dans la communauté gay. A l'image du gay américain, symbolisé par le groupe "Village People", les gays français vont pour beaucoup d'entre eux, devenir "clones", "cuirs", "macho men" et reléguer au rayon des antiquités les folles qui avaient fait les grandes heures de Saint Germain.
le Pick-Up Le Manhattan Daytona cuir
Le Kellers






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Sources
RESSOURCES EXTERIEURES ET REMERCIEMENTS
- Didier ERIBON, Dictionnaire des Cultures Gays et Lesbiennes, Larousse, 2003
- Florence TAMAGNE, Revue d'Histoire moderne et contemporaine, Ecrire l'histoire des homosexualités en Europe : XIXe - XXe siècles. tome 4, Editions Belin,  2006
- Jean-Louis CHARDANS, British group of sexological research, History and antology of homosexuality, histoire et anthologie de l'homosexualité, Centre d'Etudes et de Documentations Pédagogiques Paris, 1970
- Iconographie : Collection privée de Cartes Postales
- Frédéric MARTEL, Le Rose et le Noir - Les Homosexuels en France depuis 1968.
- Elisabeth Quin - Bel de Nuit, Gerald Nanty - Livre de Poche, 2007
- Jacques Bertholon & Xavier de Vilmorin - Guide Johnnie Walker de la Nuit - Hachette - 1982
- Revue Gai Pied 
- Guides Spartacus - Brüno Gmûnder - années 70
- Guides Incognito - Années 70
- Archives du Centre LGBT Paris Ile-de-France
- Témoignages et archives personnelles : Jean-Marc, Marc, Philippe.


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