Hexagone Gay





Rhône - Alpes
Les années 60

Associations




LYON.
Arcadie 
est la première association à avoir une antenne à Lyon dès les années 50. Henri Seymour a été le premier militant lyonnais de cette association et il a tenu la direction de l'antenne locale durant de nombreuses années jusqu'à sa retraite au début des années 70.



Lieux



:: LES LIEUX HOMOSEXUELS DES ANNEES 60 A LYON  

LIEUX DE DRAGUE EXTERIEURS A LYON.
Dans les années 60 les lieux de drague extérieurs seront très nombreux à Lyon et comme dans toutes les villes. Les établissements gay étant rares, clandestins et sujets aux rafles de police, les homos préfèrent se rencontrer dehors. Depuis près d'un siècle, à Lyon comme partout dans le monde, ce sont les pissotières (tasses) qui sont les points de ralliement des mecs en quête de rencontres nocturnes mais aussi diurnes. Les nombreuses tasses des quais du Rhône ou de la Saône sont les plus populaires et depuis très longtemps puisque Jean-Jacques Rousseau y faisait déjà des rencontres.
- les quais de Saône : Quai de la Pêcherie et en face quai Romain Rolland, de St Jean à Saint Georges,
- les quais du Rhône : quai Victor Augagneur et quai du Général Sarrail. 
Les tasses de la Place Bellecour ou celle de la poste centrale, place Antonin Poncet sont également connues du milieu.
La tasse de la place Morand, près des kiosques des fleuristes, est accueillante avec ses deux cabines reliées par une glory hole. Elle sera rasée à la fin des années 60.
A la gare Perrache, deux petites tasses à deux places se situent sur les rampes d'accès au milieu des taillis, mais les WC à l'intérieur de la gare, en sous-sol, sont également très actifs, en particulier ceux du coté sud.
Chaque quartier a ses lieux de drague : rue de l'Université, place du Prado, place de l'Abondance, place Raspail etc...
Les amateurs de routiers se retrouvent dans la tasse du carrefour du pont Poincarré ou à celle face au pont de Croix Luizet. Elles seront rasées au début des années 70 avec la construction du périphérique.
La banlieue lyonnaise n'est pas en reste. A Bron, au bout de l'Avenue Berthelot, on se rencontre dans deux grandes vespasiennes qui seront rasées avec la construction de l'autoroute et du Novotel de Bron.
Mais la drague en extérieur a aussi ses problèmes. Les loubards et casseurs de pédés y sévissent pour rançonner ou faire chanter des homos qui n'osent pas encore porter plainte de peur que leurs m½urs soient exposés sur la place publique. La police y fait aussi régulièrement des rafles pour alimenter ses fichiers d'homosexuels.
Années60
A LYON
LES RESTAURANTS
- Le San Cristobal Restaurant

5 Petite rue des Feuillants
LES BARS
- Le Tampico

Rue Sébastien Gryphe
LES DISCOTHEQUES
- Le Milord

112 quai Pierre Scize


LES CAFES, RESTAURANTS, BARS, DISCOTHEQUES.
Lyon a toujours eu la réputation d'une ville sage à l'activité nocturne limitée. Les lyonnais sortent peu et préfèrent se recevoir chez eux. Pourtant la vie gay, bien que très cachée y a toujours existé et chaque génération d'homos lyonnais a connu ses lieux de drague mais aussi ses établissements spécialisés. Dans les années 60, il n'y a pas de mixité dans les établissements. Les homosexuels ne sont pas les bienvenus dans les bars et les discothèques réservés exclusivement à la drague hétéro. En réaction, les bars homos sont exclusifs, clandestins et réservés aux seuls initiés.

Plusieurs petits bars accueillent les homos lyonnais des années 60. Certains d'entre eux n'ont pas bonne réputation car, à l'époque, le milieu homosexuel est confondu avec celui de la prostitution et les tenanciers de bars ont souvent des relations certaines avec la pègre. Néanmoins, même s'il ont eu une vie éphémères, certains établissements ont permis aux homosexuels lyonnais de sortir en dehors du parcours obligé des pissotières et des parcs encore très prisés à cette époque.

- "Le Tampico" est situé rue Sébastien Gryphe. La direction du bar n'est pas homosexuelle et c'est une femme qui est derrière le comptoir.

- "Le Mylord", 112 quai Pierre Scize, est un dancing qui s'ouvre à la clientèle homosexuelle en 1967. L'établissement, tout en profondeur, est populaire et bon enfant et n'a pas beaucoup de point commun avec l'ambiance des boites homos parisiennes.


- Un établissement qui va devenir véritablement un restaurant gay comme on n'en trouve qu'à Paris, "Le San Cristobal Restaurant", 5 petite rue des Feuillants, qui ne s'appelle pas encore "les Feuillants", est ouvert par deux garçons en 1965
. Le soir, après le service, portes et volets sont fermés et les garçons peuvent y danser entre eux.


Place Antonin Poncet Quais
La place Antonin Poncet et sa tasse. Les quais de Lyon, principal lieu de rencontres.



:: LES LIEUX HOMOSEXUELS DANS LE RESTE DE LA REGION.

Dans les années 60, en dehors des grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, les homosexuels n'ont pas d'établissements commerciaux ni d'associations pour se rencontrer. L'internet et le minitel sont encore du domaine de la science fiction. Les seuls lieux, universellement connus de tous, restent donc encore les pissotières, appelées "Tasses" dans le jargon des pédés français. Toutes les villes de la région en sont dotées :

- Chambéry : Avant que la rivière la Leysse ne soit recouverte pour créer un parking en 1964, il existait un WC à deux cabines réunies par un trou dans la cloison. Une autre tasse avait beaucoup de succès, surtout le soir, en dessous du syndicat d'initiative. Le manque d'éclairage en faisait la backroom de la ville. Après plusieurs meurtres, elle fut murée en 1970.

- Annecy : Au jardin des plantes, au bord du lac, à proximité du kiosque à souvenirs, les homos de la ville se rencontrent dans une petite pissotière dissimulée dans les buissons. L'endroit est historique car il fonctionne depuis le début du siècle, sans relâche. Ce n'est qu'après la guerre qu'il connaît quelques perturbations puisqu'en 1945, une descente de police permet d'arrêter un grand nombre d'homosexuels. Les procès qui s'en suivirent, pour atteinte aux bonnes m½urs, vont ralentir pour quelque temps la fréquentation du lieu. La tasse du Pâquier, près de l'ancien kiosque à musique, était aussi abritée dans les taillis. Elle fut rasée à la construction du souterrain.

- Bourg-en-Bresse : Les immenses toilettes construites dans une baraque en bois sur le champ de foire abritaient de nombreuses cabines avec glory hole jusque dans les années 66/67. Après sa destruction, elle fut remplacée par trois WC souterrains, très vite fréquentés par les routiers qui garent leurs camions sur la place du champ de foire et par les homos de Bourg-en-Bresse.

- Valence : La tasse de la ville se trouve dans un renfoncement entre la gare et le tri postal. C'est une petite tasse classique à deux places. Elle sera remplacée en 1969 par un transformateur électrique.

- Vienne : La tasse principale se trouve près de l'abside de la cathédrale sous le musée. les cabines sont dotées de glory hole. Elle sera démolie au milieu des années 70.

- Grenoble : Place de la Manutention, une grande tasse tout en longueur s'étend en contrebas du jardin public. Elle sera murée en 1963. Sur les quais de l'Isère, près des anciennes casernes, les militaires peuvent se retrouver dans un édicule très ancien.

- Montelimar : A cette époque, la capitale du nougat est traversée par la Nationale 7, et elle est la principale ville étape entre Paris et la côte d'Azur sur la route des vacances chantée par Charles Trénet. En plein centre ville, à l'orée du parc, à deux pas de la Nationale 7, la tasse à 4 places est connue à travers la France par tous les routiers et les touristes homos, désireux de faire la différence entre le nougat mou et le nougat dur. Elle fonctionne 24h/24. On s'y rencontre sur dans deux places éclairées coté route et on consomme dans  les deux places sombres coté parc.
 
Annecy Chambéry
Le Jardin des plantes à Annecy Le Syndicat d'Initiatives de Chambéry
Grenoble
Grenoble : les bords de l'Isère sous la Caserne



Sélection de livres, CD et DVD
AMAZON.FR
> Livres et DVD  sélectionnés sur Amazon.fr > Autres recherches sur Amazon.fr


> Sélection de succès des années 60 sur Amazon.fr > Sélection Hexagone Gay de chansons homosexuelles des années 60 :

cliquer pour écouter les extraits



En savoir plus

AUTRES PAGES DE CE SITE
Rhône-Alpes
- Les Années 30 France - Les Années 70
- Les Années 60
- Les Années 70
- Les Années 80





Sources

RESSOURCES EXTERIEURES - REMERCIEMENTS
- Les archives, souvenirs personnels et témoignages recueillis par l'auteur du site Hexagone Gay.
- Les guides incognito
- La revue Gai Pied, en particulier article de C. Francis dans les n° 157 et 158 (février 1985)





Liens commerciaux
ANNONCES

















Divers






Nous soutenir

Le site Hexagone Gay et sa base documentaire sont gérés par l'association MÉMOIRE COLLECTIVE et ses bénévoles. Les frais de fonctionnement  et d'hébergement du site sont autofinancés par les affiliations et encarts publicitaires présents sur ce site. En revanche, nos recherches documentaires, nos acquisitions de documents, notre archivages sont financés par nos fonds personnels. Vous pouvez nous aider à conserver notre mémoire LGBT, en toute indépendance, par un don, via le bouton Paypal ci-contre.
Les dons peuvent rester anonymes ou vous être attribués selon votre préférence.
Pour mieux nous connaître : voir notre page présentation.
Vous pouvez aussi enrichir notre site par vos témoignages ou vos documents.
Pour nous contacter : webmaster@hexagonegay.com



Mémoire Collective



Recherches sur le site






Nos autres sites Résaux sociaux
Lorraine Gay Aquitaine Gay Les Ondes de la Tourmente Rencontres Gay Facebook Twitter Blogger







CopyrightFrance.com copie






Zone de rencontres

Hexagone Gay propose également un site de rencontres gay réservé aux hommes de plus de 18 ans.
Ils sont actuellement en ligne :



Clique pour voir leur fiche.
Ils habitent près de chez toi :

Découvre leur profil
Déjà  nouveaux inscrits
cette semaine !



Inscription gratuite