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Années 70 > Quartier rue Sainte Anne
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Lieux




Années 70
 A PARIS
RUE SAINTE ANNE
LES BARS 
- Le Royal Opéra

19 avenue de l'Opéra (1er)
- Le Vagabond

14 rue Thérèse (1er)
- Le César

4 rue Chabanais (2e)
- Le Piano Bar 

12 rue Sainte Anne (1er)
- Le Pimm's

3 rue Sainte Anne (1er)
- Le Bronx

11 rue Saint Anne (1er)
- Sidonie Baba

32 rue Sainte Anne (1er)
- Le Zanzi Bar

41 rue Sainte Anne (1er)
- The New Booth's

3 rue Villedo (1er)
- Le Petit Vendôme

3 rue de la Sourdière (1er)
- Le Rive Droite

33 rue des Petits Champs (1er)
- La Champmeslé

4 rue Chabanais (2e)
- Les Hespérides

29 rue Saint Augustin (2e)
LES DISCOTHEQUES
- Le Club 7

7 rue Saint Anne (1er).
- Le Colony

13 rue Saint Anne (1er).
- Le Club 18

18 rue de Beaujolais (1er)
- Le Scaramouche

44 rue Vivienne (2e)
- Le Brignolet

29 rue Montpensier (1er)
- Les Adelphes

11bis  rue Sainte Anne
LES RESTAURANTS
- Le Vagabond 

14 rue Thérèse (1er)
- Au Bec Fin

6 bis rue Thérèse (1er)
- Armand

4 rue de Beaujolais (1er)
- Le Riva Belle

8 rue d'Amboise (2e)
- Chez Georgette Anys (puis Chez Bernard)

13 rue des Petits-Champs (1er)
- Le Belvédère

5 place du Théâtre Français (1er)
- Restaurant André Faure

40 rue du Mont Thabor (1er)
- Le Petit Vendôme

3 rue de la Sourdière (1er)

:: QUARTIER DE LA RUE SAINTE-ANNE.

DEBUT DES ANNEES 70.
La réussite de Fabrice Emaer avec ses établissements de la rue Sainte Anne va faire des émules et le m2 va se vendre très cher dans cette rue où de nombreux bars et discothèques vont ouvrir et connaître le succès dans les années 70. La locomotive de la rue reste, depuis 1968 (cf années 60), "le Sept", dirigé par Fabrice Emaer.

La formule ne change pas : le rez-de-chaussée accueille le restaurant bon chic, bon genre où les stars de la télé et des médias ont leurs tables réservées. On y croise Iggy Pop, Michel Guy, le ministre de la culture de l'époque, Copi, Patrick Juvet, Simone Signoret, Yves Saint Laurent, Andy Warhol, Grace Jones, Diana Ross... Le sous-sol résonne aux sons du disco, le nouveau genre musical qui va s'imposer durant la décennie. La cave voutée est habillées de néons multicolores qui composent de subtils jeux de lumière au dessus de la piste. Les murs sont recouverts de miroirs où l'on peut se regarder danser. La jeunesse parisienne, gay et masculine, n'a plus le monopole des lieux puisque les homos y viennent maintenant de la France entière et de tous les continents. La sélection à l'entrée y est de plus en plus drastique et les prix de plus en plus dissuasifs. Tout cela n'empêche pas l'endroit d'être bondé toutes les nuits et de rester le club le plus branché de France. Guy Cuevas est aux platines. Fabrice Emaer Guy Cuevas
Le Sept
Gérald Nanty, le roi des nuits de Saint Germain, après avoir ouvert un nouveau club dans ce quartier en 1970, "le Nuage", va décider aussi de s'installer rue Sainte Anne. En 1972, il s'installe au 13 rue Sainte-Anne, à deux pas du Sept, à la place d'un vieux bar, le "Ruy Blas", et y ouvre "le Colony" sur 400 m2. Le financement est assuré par Roger Peyreffite. Le Colony, avec son décor noir et or, va être le concurrent le plus sérieux du Sept. La formule y est la même : restaurant pour la Jet Set au rez-de-Chaussée et discothèque jeune et masculine dans les caves. Le restaurant aura ses clients fidèles : Jacques Chazot, Alice Sapritch, Thierry le Luron, Jacques Charon, Yves Mourousi, Françoise Sagan... Le Colony va connaître aussi un succès considérable dans tout l'hexagone et même au delà. S'il est difficile pour les jeunes de fréquenter de nombreuses discothèques dans la même soirée, en raison des tarifs d'entrée très élevés, une soirée rue Sainte Anne passe à la fois par le Sept et le Colony et ces deux noms vont rester gravés dans la mémoire collective de toute une génération d'homosexuels.
The BronxAprès le Colony, Gérald Nanty, revenant d'une visite à New-York avec Roger Peyreffite, où ils ont découvert la boite "L'Anvil" dans le Bronx, décide d'inaugurer un nouveau concept à Paris : Au revoir les décors précieux, les tentures, les dorures,  bonjour les murs de brique, les meubles minimalistes en ferraille et l'ambiance hyper virile. Mais la véritable innovation, c'est qu'on n'y vient pas que pour boire mais aussi pour "consommer du sexe" avec les autres clients. En 1973, c'est l'ouverture du "Bronx", juste à coté du Colony au 11 rue Saint Anne, premier bar gay avec backroom de la capitale. A partir de cette date, le phénomène va se multiplier à Paris, à Lyon et Marseille puis dans toutes les grandes villes de France. Le Bronx de la rue Sainte Anne est interdit aux filles. La déco ressemble à celle d'un garage. Un comptoir doté d'un écran avec vidéos pornos à gauche en entrant, une zone un peu plus sombre à droite et au fond, une arrière salle un peu plus chaude. La musique y est un peu plus virile que dans les autres établissements de la rue. Le Bronx va faire couler beaucoup plus d'encre que de sperme et va être diabolisé par tous ceux qu'on ne laissera pas rentrer ou qui n'auront pas le courage d'y voir ce qui s'y passe réellement. La légende qui va entourer ce lieu va largement dépasser la réalité. Effectivement, les garçons y viennent pour baiser, mais la règle reste toujours le respect de l'autre et celui qui veut juste boire un verre n'est pas violé de force. Dans la presse et les récits souvenirs qui seront publiés des années plus tard sur cet établissement, on pourra y lire tellement de bêtises, que leurs auteurs, soit n'y ont jamais mis les pieds, soit ont laissé leurs fantasmes s'exprimer. 
Les autres établissements de la rue ont une clientèle plus populaire et plus sage. "Le Pimm's", appartenant aussi à Fabrice Emaer, devient plus bar que discothèque et complète l'offre du Sept. "Le Piano Bar", tenu par l'ex hôtesse de l'air Isolde Chrétien, offre une ambiance plus tamisée : moquette et sièges de velours noir, murs tendus de tissus tabac, animation au piano. "Chez Sidonie Baba" c'est plus calme encore avec un piano qui ne sert à plus rien. Rue Chabanais, le bar "le César", va innover en ouvrant le dimanche dès 16h, mais la clientèle du quartier est plutôt habituée aux horaires nocturnes. "Le Zanzi Bar" est un ordinaire café de quartier dans la journée et le pied à terre des prostitués des deux sexes, des travestis et des noctambules la nuit. 
Le SeptL'ouverture de ces nombreux établissements rue Sainte Anne a eu quelques conséquences sur l'ambiance du quartier dans les années 70. Si à l'époque, il n'est pas encore envahi par les restaurants japonais qui n'étaient pas encore à la mode, il s'était endormi depuis la fermeture des bordels dont les plus célèbres de Paris se trouvaient avant-guerre rue Chabanais. La rue Sainte-Anne était une rue calme avec quelques banques d'affaires, une caserne de pompiers et des bureaux. Dans les années 70, elle va conserver cette apparence dans la journée, car à cette époque, les homosexuels ne sortent que la nuit tombée. Une fois le soleil couché, quelques ombres se faufilent dans les quelques rares bars qui ouvrent vers 20h-21h et dans les restaurants isolés de la rue par des volets ou de lourds rideaux. Ce n'est qu'après 23h que les premiers clients du Sept ou du Colony tentent leur chance à l'entrée. On commence aussi à apercevoir quelques beaux garçons qui arpentent à pas mesurés les trottoirs de la rue entre le boulevard de l'Opéra et la rue Thérèse. Ils tapinent sagement, sans provocation et scrutent plus particulièrement les voitures de luxe qui commencent à remonter la rue. Plus la nuit avance, plus la rue s'anime. A 3h du matin, les nombreux taxis venus récupérer les clients à la sortie des boites provoquent des embouteillages dans la rue envahie par les voitures. On s'interpelle, on klaxonne, on claque les portières. Les portes des boites laissent échapper des effluves de "Supernature" de Cerrone. Les gigolos deviennent plus entreprenants et se disputent les quelques mètres de trottoirs étroits. La rue Sainte-Anne ne va pas désemplir jusqu'au petit matin lorsque les balayeurs vont lui redonner l'apparence d'une rue sage où il ne s'est rien passé. Contrairement au Marais qui, vingt ans plus tard va vivre 24h sur 24, la rue Sainte-Anne dans la journée, ne laisse rien soupçonner de ce qu'elle est la nuit. Les établissements n'ouvrent pas avant 22h et ne possèdent, pour la plupart, aucune enseigne, aucune vitrine. Le quidam qui traverse la rue dans la journée l'imagine déserte de tout commerce.

A proximité de la rue Sainte-Anne, il existe d'autres établissements. Parmi les restaurants, les plus fréquentés sont : "Le Vagabond", rue Thérèse, mais aussi "le Bec Fin", dans la même rue. En 1979, "le Brooklyn" ouvre au 11 bis rue Sainte Anne, et contrairement aux restaurants de nuit de la rue, il propose une cuisine américaine à des prix abordables dès 19h.
Un peu plus loin, deux autres discothèques vont aussi connaître un grand succès durant les années 70. "Le Club 18", 18 rue du Beaujolais, caché derrière le Palais Royal, dans une cave du XVIe siècle, est un peu plus abordable que les boites de la rue Sainte Anne. En plus, à cette époque, il est tenu par un patron adorable et attentionné avec sa clientèle qu'il accueille personnellement à la porte, à qui il offre des chocolats ou des chamalows. La clientèle est jeune, étudiante et exclusivement masculine, la musique d'excellente qualité et l'ambiance toujours très festive. L'autre discothèque célèbre du quartier, s'appelle "le Scaramouche", tenu par Michel et Jean-Claude. Cette boite, ouverte en 1972, a aussi ses adeptes, elle propose régulièrement des spectacles de travestis et chaque soir la danse du tapis suivie d'une série de slows. L'ambiance y est beaucoup plus décontractée et populaire que dans les boites précédentes. Contrairement aux boites de la rue Sainte Anne, on n'y écoute pas que du disco mais aussi un peu de variété française. Dalida y fait toujours un malheur sur la grande piste de danse. Enfin, "le Brignolet" avec sa déco de velours noir et de miroirs, propose aussi un restaurant nocturne décoré par le peintre Jean Moulin.
le Colony Club 18 le Scaramouche

le Brignolet Le César

FIN DES ANNEES 70.
Le succès de la rue Sainte Anne dans les années 70 est un phénomène que n'avait jamais connu la capitale en si peu de temps. Si, à travers les époques, différents quartiers de Paris avaient eu la faveur des gays, le 9ème, puis Montmartre, puis Montparnasse, puis Saint Germain, cela s'était étalé imperceptiblement de la fin du 19ème siècle à la fin des années 60. De 1968 à 1973, la rue Sainte Anne avait vidé Saint Germain en très peu de temps. Contrairement aux autres quartiers où les établissements homosexuels restaient toujours minoritaires aux milieu des établissements hétéros, rue Sainte-Anne, c'était le contraire. La faible étendue géographique de cette zone rose accentuait aussi la concentration des gays et on a parlé, à l'époque, de ghetto homo. Il est à noter que les lesbiennes étaient quasiment absentes dans cet espace alors qu'elles y possédaient leurs cabarets avant guerre et dans les années 50. Ce n'est qu'en 1979, que le bar lesbien "La Champmeslé" ouvre rue Chabanais. On peut considérer que la rue Sainte Anne a été le premier véritable quartier gay de Paris, avant le Marais, même si l'ambiance y était très différente. Mais ce ghetto avait aussi ses nombreux détracteurs dans la communauté gay (comme le Marais aujourd'hui). Les premiers d'entre eux étaient les militants issus des associations révolutionnaires de l'après 68. Ils considéraient, non sans une part de vérité, que la misère sexuelle dont étaient condamnés beaucoup d'homos en raison de l'impossibilité pour eux de draguer dans les lieux grand public, était exploitée par les patrons de boites. Les tarifs et droits d'entrée de ces boites en faisaient des lieux élitistes. Les garçons issus des classes populaires ne pouvaient s'y rendre sans sacrifier une grande part de leurs revenus ou sans jouer du charme de leur jeunesse. La rue Sainte Anne avait catalysé tous les reproches des militants du FHAR ou des GLH contre ce monde capitaliste triomphant et les patrons du Colony ou du Sept étaient assimilés aux exploiteurs des temps modernes, vendant cher la possibilité de rencontres sécurisées, impossible dans les boites hétéros de l'époque et dangereuses à l'extérieur.
Mais c'est de l'intérieur que la "bulle" de la rue Sainte Anne va exploser. A partir de 1978, Fabrice Emaer décide d'ouvrir la plus grande boite de Paris, "le Palace" (cf ci dessous.). Le Palace va inaugurer un nouveau concept et surtout éloigner, à lui seul, les gays de la rue Sainte Anne pour la rue du Faubourg Montmartre. Fabrice Emaer va céder le Sept qui ne l'amuse plus et la clientèle va le suivre. Parallèlement, dans les années qui suivent, de nouveaux restaurants (cf ci-dessous), et de nouveaux bars aux tarifs modérés, ouvrent dans le quartier des Halles rénové et derrière le Centre Pompidou, inauguré en 1977. Le quartier du Marais se réveille. La conjonction de ces événements va vider littéralement la rue Sainte Anne en l'espace de 2 ans. Le Colony et le Bronx vont être cédés aussi. La seule nouveauté sera l'ouverture par les anciens patrons du Scaramouche de la discothèque "les Adelphes", mais l'expérience sera de courte durée. Plus aucune formule ne va fonctionner. Le repreneur du Colony, va tenter de proposer des concerts de rock. Dans toutes les boites et bars de la rue, on va revoir la politique tarifaire, changer les décors, changer les noms... Rien n'y fera. Les gays ont décidé de quitter définitivement la rue Sainte Anne qui ne représentera plus rien pour eux au milieu des années 80. Le Piano Bar et le sauna le Tilt seront les seuls à survivre. Mais les endroits mythiques des années 70 vont être "brûlés" par ceux qui les avaient adorés. Les volets vont rester clos longtemps avant qu'une nouvelle communauté ne s'empare de la rue, celle des japonais qui vont y ouvrir dans les années 90 de nombreux restaurants.

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Sources
RESSOURCES EXTERIEURES ET REMERCIEMENTS
- Didier ERIBON, Dictionnaire des Cultures Gays et Lesbiennes, Larousse, 2003
- Florence TAMAGNE, Revue d'Histoire moderne et contemporaine, Ecrire l'histoire des homosexualités en Europe : XIXe - XXe siècles. tome 4, Editions Belin,  2006
- Jean-Louis CHARDANS, British group of sexological research, History and antology of homosexuality, histoire et anthologie de l'homosexualité, Centre d'Etudes et de Documentations Pédagogiques Paris, 1970
- Iconographie : Collection privée de Cartes Postales
- Frédéric MARTEL, Le Rose et le Noir - Les Homosexuels en France depuis 1968.
- Elisabeth Quin - Bel de Nuit, Gerald Nanty - Livre de Poche, 2007
- Jacques Bertholon & Xavier de Vilmorin - Guide Johnnie Walker de la Nuit - Hachette - 1982
- Revue Gai Pied 
- Revue In
- Guides Spartacus - Brüno Gmûnder - années 70
- Guides Incognito - Années 70
- Archives du Centre LGBT Paris Ile-de-France
- Témoignages et archives personnelles : Jean-Marc, Marc, Philippe.


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